4. Défense et politique extérieure
4.1. Préparer l’Union européenne de demain
Relancer l’intégration budgétaire de la zone euro par une coordination renforcée des politiques économiques dans le cadre du Pacte de Stabilité et de Croissance. 25 ans après la création de la monnaie unique, il est temps d’achever l’Union Économique et monétaire en établissant un Budget Eurozone+ géré par un ministre des Finances européen.
Soutenir Kiev par tous les moyens nécessaires. Fournir immédiatement les moyens politiques, financiers et militaires nécessaires pour protéger l’Ukraine. Continuer à utiliser les actifs russes saisis dans le cadre des sanctions prises pour financer cette aide, et pour financer sa reconstruction. Nous n’exclurons pas l’envoi de personnels de formation, de renseignement, de maintenance et de soins.
Proposer la constitution, à l’initiative de la France, d'une force de dissuasion conventionnelle européenne, notamment composée de missiles balistiques et hypersoniques. Transformer l’initiative allemande existante ESSI et constituer un bouclier européen intégré de défense aérienne, dont les équipements seront produits par l’Union européenne.
Appeler à la création d’une politique étrangère européenne unifiée, dirigée par un ministre à la tête d’un ministère européen des Affaires étrangères avec un mandat unique pour représenter l’Union. Faire naître une Europe puissance pour protéger les États qui la composent, dont la France.
Relancer le processus d’élargissement de l’Union européenne par un processus plus transparent, efficace et réversible. Intégrer les pays des Balkans occidentaux dès lors qu’ils auront rempli des conditions précises et sont des régimes pleinement démocratiques et transparents. Cesser de bloquer unilatéralement les progrès vers l’adhésion de ces États. Soutenir et explorer la perspective d’adhésion de la Moldavie, de l’Ukraine, de la Géorgie et de l’Arménie.
4.2. Vers une armée européenne
Démocratiser le recours au déploiement des forces armées françaises. Contraindre le gouvernement à informer le Parlement 24 heures après le début d’une intervention, au lieu de 72 heures aujourd’hui. Donner au Parlement un meilleur accès à l’information.
Poser les jalons de futures Forces armées européennes. À court-terme, expérimenter le développement d’escadrons européens de transport aérien. À moyen terme, contribuer à créer une force d’intervention rapide de 60 000 personnes, capable d'intervenir en urgence contre des menaces conventionnelles. À long-terme, préparer la création d’une armée européenne qui coexistera avec des gardes nationales.
Créer une politique de défense européenne. Mettre en place une centrale d’achats communs d’armements avec d’autres États. Plaider pour la constitution d’une direction générale de l’armement européenne. Rechercher des mutualisations accrues. Mettre en place une unité militaire européenne pour les secours en cas de catastrophe. Faire de l’Union européenne un pilier européen de l’OTAN.
Sanctuariser l’arsenal nucléaire français, préparer son européanisation et proposer une dissuasion élargie aux autres États membres de l’Union européenne. Négocier des accords bilatéraux avec les voisins de la France pour que stationnent sur leur territoire des forces aériennes stratégiques (FAS). La dissuasion nucléaire française sera considérée comme participant à la défense mutuelle de l’UE (42.7 du traité sur l’Union européenne).
4.3. Pour une politique étrangère progressiste et écologiste
Féminiser le corps diplomatique avec l’objectif d’atteindre 50% de femmes ambassadrices.
Concevoir et promouvoir un « consensus de Strasbourg » en matière de développement. Il impliquera de renégocier la dette des pays les moins avancés, de suspendre automatiquement le remboursement des prêts en cas de catastrophe naturelle de grande ampleur, de refondre la gouvernance des institutions internationales avec une plus grande participation la société civile, et de conditionner les aides à la lutte contre la corruption, au respect des droits des minorités, et aux politiques de promotion de l’égalité femmes-hommes.
Porter en cinq ans la contribution de la France à l’aide publique au développement à 0,7% du PIB . Promouvoir le transfert de la politique d’aide publique au développement au niveau européen dans le cadre d’une « Agence européenne de Développement ».
Soutenir l’inscription du crime d’écocide sur la liste des crimes internationaux susceptibles de poursuite par les tribunaux internationaux.
Renforcer nos efforts en matière de diplomatie écologique en expérimentant la mise en place d’une véritable « comptabilité carbone des entreprises » pour contrer le « dumping écologique » mené par certaines grandes entreprises ou États.
4.4. Nourrir un dialogue d'espoir pour la Paix au Proche-Orient
Réclamer la libération des otages. Condamner fermement les attaques terroristes et pogroms perpétrés par le Hamas sur le territoire israélien. Dénoncer la terreur et l’oppression politique imposée aux Palestiniens de Gaza par cette organisation terroriste depuis des années. Renforcer les mesures de coopération internationale permettant de lutter contre les actions et le financement du Hamas.
Demander l'arrêt de l'offensive généralisée lancée par Israël à Gaza, désastreuse aux plans civil et humanitaire et inefficace pour la libération des otages et la poursuite d'une solution politique. Renforcer le soutien à l’action humanitaire afin de préserver les civils et notamment les enfants, tout en reconnaissant la légitimité d’actions proportionnées de contre-terrorisme conduites par Israël à l'encontre du Hamas.
Demander l'arrêt immédiat de la colonisation en Cisjordanie et des attaques des colons à l'encontre de civils palestiniens. Mettre en œuvre des sanctions ciblées contre les leaders colons et les organisations parties prenantes des actions d'occupation illégale de terres et d'attaques violentes contre des civils palestiniens.
Réclamer le respect des procédures et décisions de la justice internationale par tous les États et appeler à une mobilisation de la diplomatie dans le cadre des Nations Unies. Reconnaître l'État palestinien sur la base des frontières de 1967 pour relancer un processus politique dans le cadre multilatéral autour d’une solution à deux États.
Prôner la plus grande vigilance face aux opérations de désinformation et d'influence conduites sur les réseaux. Nous appelons les citoyen.ne.s au dialogue par delà les partis pris militants. Nous condamnons fermement la montée des actes de haine antisémites en France et en Europe, comme le racisme à l'encontre des citoyen.ne.s de culture musulmane ou perçu.e.s comme tels.