3. Les Migrations
3.1. Priorité à l’humanitaire pour sauver des vies
Mettre en place d’une force de navigation et de sauvetage en France pour sauver et protéger les populations en mer, comme Mare Nostrum en Italie. Cette force pourra être ultérieurement mutualisée à l’échelle européenne et aura comme principale mission d’assurer le respect des droits humains.
Offrir automatiquement un refuge et une protection adéquats dans les situations prévues dans le cadre de la convention de Genève. Refuser les accords extérieurs susceptibles de compromettre le bien-être des réfugié.es ou de violer leurs droits fondamentaux.
3.2. Pour une politique d’asile digne
Pousser pour l’abolition du règlement de Dublin, selon lequel le pays responsable de la demande d'asile est le pays d'entrée du demandeur d'asile dans l'UE. Veiller à ce que les personnes demandeuses d'asile soient réparties selon une clé de répartition obligatoire entre les États membres. Utiliser des indicateurs comme la richesse et la densité de population, pour déterminer le quota de demandeuses et demandeurs d'asile attribué à chaque État membre.
Assurer par la loi que les demandes d’asile soient traitées et complétées dans un délai de trois mois, tout en fournissant aux demandeuses et demandeurs d’asile un soutien social, juridique et psychologique.
Encourager l'installation des réfugiés dans les zones rurales. Cet encouragement doit faire partie d’une politique de revalorisation de ces territoires, avec un État présent comme lien social, et non pas d’une mise à l’écart des réfugiés et travailleurs migrants qui reposent souvent sur un tissu social pour vivre pleinement.
Reconnaître une définition juridiquement contraignante des réfugié.es climatiques. Veiller à ce que le terme soit adopté en conformité avec le droit international et étendre les visas humanitaires aux réfugié.es climatiques.
3.3. Des voies de migration légales
Faciliter la venue de travailleurs de pays non-européens pour travailler vers les secteurs professionnels sous tension, comme la restauration, le bâtiment, l’aide à la personne.
Accélérer les procédures de délivrance et de renouvellement des titres de séjour et des permis de travail. Accorder des permis de travail aux réfugiés et demandeurs d’asile pendant l’évaluation de leur demande.
Mettre en place des programmes de recrutement en partenariat avec les pays tiers en dehors de l’Europe pour faire coïncider les demandes des employeur.euse.s et les compétences des migrant.e.s comme « Réussissez en Europe » et « Pool de talents ».
Veiller à ce que la reconnaissance des qualifications et des compétences acquises hors de l'UE soit facilitée, dans l'intérêt d’une meilleure reconnaissance mutuelle au niveau de l'UE, ce qui ouvrira de nouvelles opportunités pour les étudiantes, les étudiants, les chercheuses et chercheurs et les autres professionnel.les.
Accorder et renforcer les droits au regroupement familial pour toutes les personnes travailleuses migrantes, en améliorant la mise en œuvre de la directive sur le regroupement familial.
Veiller à offrir des services essentiels de protection et de soutien aux personnes dépourvues de statut légal afin de réduire l'exploitation et de favoriser la cohésion sociale en facilitant leur traitement équitable et leurs possibilités d'intégration. Lancer une nouvelle stratégie d'intégration pour soutenir l'inclusion sociale des travailleuses et des travailleurs et de leurs familles via des cours de langue, des programmes d'orientation culturelle, des programmes de mentorat et des initiatives citoyennes, et encourager le dialogue et la coopération entre les migrantes et les communautés d'accueil.
Mettre en œuvre un système administratif cohérent et régi par des conditions claires, qui permette de passer d'une situation clandestine au statut de migrant.e économique, sans préjuger d’une éventuelle décision de reconnaissance du statut de réfugié.e.
3.4. Faciliter l’intégration des jeunes migrant.e.s
Prévoir des procédures simplifiées pour éviter les retards inutiles et protéger les jeunes réfugiés en situation de vulnérabilité. Des tutrices ou tuteurs, des assistantes ou des assistants spécialement formés doivent être disponibles pour les mineurs non accompagné.es. Les jeunes mineurs ne doivent jamais être détenus.
Promouvoir la venue d’étudiants étrangers en France en facilitant l’obtention d’un visa d’études pour les jeunes talents hors Europe.
Faciliter la délivrance d’un titre de séjour pour les titulaires non européens ayant obtenu un diplôme en France et disposant d’un travail.