Volt appelle l’UE à prendre ses responsabilités
Un an après les attaques terroristes du Hamas contre la population civile israélienne, la situation au Moyen-Orient est désastreuse. Alors que l’escalade régionale devient chaque jour plus menaçante, l’Union européenne et ses États membres doivent unifier et renforcer leurs efforts de médiation pour faire respecter le droit international et assurer les conditions d’une paix durable.
Retrouvez ici le communiqué de la co-présidence de Volt Europa : Francesca Romana d’Antuono et Mels Klabbers.
Au cours de la dernière semaine, la guerre au Moyen-Orient s'est intensifiée et englobe maintenant le Liban, tandis que l'Iran et Israël échangent des frappes à longue portée avec des conséquences imprévisibles.
L'Europe et le reste du monde ne peuvent plus rester spectateurs face à un conflit qui déplace et tue un nombre croissant de civils et continue de s'étendre.
Cette guerre ne s'arrêtera pas d'elle-même.
L'Union européenne et ses États membres ont été inefficaces en agissant de manière désordonnée. Il est temps d'intervenir pour instaurer un cessez-le-feu global. La sécurité ne sera pas obtenue par la poursuite de la guerre, et cette dernière ne ramènera pas non plus les otages. Ce sont les civils en Israël, en Palestine, au Liban, en Iran et ailleurs qui en paieront le prix.
Les signes d'escalade étaient présents depuis des mois.
La communauté internationale a eu plus qu'assez de temps pour agir afin de la prévenir, mais elle n'a jusqu'à présent pas réussi à exercer une pression suffisante.
L'administration Biden a proposé un plan de cessez-le-feu global, mais n'a pas réussi à tracer des lignes rouges efficaces et continue de soutenir les actions militaires d'Israël. Il est peu probable que les États-Unis prennent des initiatives audacieuses à un mois de leurs propres élections.
Le risque d'une propagation encore plus large du conflit est très réel. Israël ripostera certainement au lancement de missiles balistiques par l'Iran sur son territoire, le Hezbollah a menacé d'attaquer même sur le territoire de Chypre, un État voisin membre de l'UE, et Israël a lancé des frappes aussi loin que le Yémen, contre les Houthis qui se sont ouvertement rangés du côté de l'Iran et de ses alliés.
Volt exhorte l'Union européenne et ses États membres à s'unir et à renforcer leur rôle de médiateur pour un cessez-le-feu global – à Gaza, au Liban, et entre l'Iran et Israël - préalable à une paix durable dans la région.
De nouveaux efforts doivent être faits pour relancer le processus de paix à la lumière de la récente résolution de l'ONU contre l'occupation des territoires palestiniens par Israël. La proposition du ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, qui reprend les initiatives de paix précédentes de la Ligue arabe, peut servir de base à des négociations.
Le million de réfugiés intérieurs au Liban a besoin d’aide humanitaire et l’UE doit la fournir. La commission européenne a déjà promis 10 millions d’euros mais nous espérons voir davantage d’efforts pour reconstruire les territoires ravagés par la destruction que cette guerre a causée dans la région toute entière.
Pour finir, l’acceptation désormais banale du nombre considérable de victimes civiles “collatérales” doit cesser. L’UE doit condamner sans équivoque toute opération armée qui entraîne des pertes civiles et travailler sans relâche pour protéger le droit international.
Ne pas atteindre cette exigence constituerait un précédent dangereux pour l’avenir.
Par Francesca Romana D'Antuono et Mels Klabbers
Co-presidents Volt Europa