20 ème anniversaire du référendum du 29 mai 2005 pour une Constitution européenne
Il y a 50 ans, 54,67% des françaises et des français votaient “non” au Référendum sur la Constitution européenne, de concert avec les néerlandais.
20 ans après, la montée de l’extrême droite dans nos pays européens et l'apparition de politiques anti-démocratiques dans plusieurs pays influents du monde rendent la question du futur de l’Union européenne d’autant plus actuelle.

En 20 ans, l’Europe n’a pas été épargnée par les crises : économiques, migratoires, sanitaires … et à chacune de ces crises, la même question se pose : et l’Union européenne, dans tout ça ? Quelle est sa capacité de réaction, quelle est sa portée d’action ?
Seule une véritable fédération nous donnerait de véritables moyens d’agir avec toutes nos capacités, dans un cadre démocratique. Une unité pratique, et une unité portée par les citoyennes et les citoyens, pleinement légitime.
Rapprocher les citoyens et l’Europe
Les citoyens se sont désintéressés de la politique européenne, parce qu’ils n’ont pas été assez impliqués dans les processus décisionnels. Le résultat est que beaucoup se sentent désormais déconnectés, incompris et ignorants, et dans ce contexte, il n’est pas étonnant que des discours anti-européens se soient développés et intensifiés au fil des années.
Pour lutter contre cela, nous voulons assurer un débat public européen continu dans les médias nationaux, nécessaire pour informer suffisamment les citoyens sur les questions européennes, ou encore assurer la représentation de toutes les régions au sein du Comité européen des régions. Nous voulons aussi instaurer un Conseil national de l'Europe, qui serait une véritable instance de concertation et de débat sur les questions européennes entre les pouvoirs publics et la société civile.
Faire de l’Europe un réel espace de démocratie, et de vie communautaire dans laquelle toutes et tous se sentent pleinement représentées et entendues, passe par la publication des positions prises pendant les négociations et une justification fondée sur le droit européen si les positions restent confidentielles, la mise en place convention pour rédiger une Constitution européenne en utilisant un format similaire à la Conférence pour l'avenir de l'Europe (COFE) ou même en faisant de la COFE une institution permanente et une plateforme de participation des citoyens européens.
Mais une démocratie plus vivante ne peut exister sans institutions ayant les moyens d’action pour répondre aux défis auxquels nous sommes confrontés. Pour que cette démocratie ait un impact réel, il faut aussi renforcer la capacité politique et stratégique de l’Europe.
Renforcer l’Europe
D’un point de vue politique, nous voulons assurer une Europe forte qui soit en mesure de répondre aux enjeux et défis de notre temps. Nous voulons un avenir de paix pour nos enfants, et nous sommes convaincus que cela n’est possible qu’en unissant nos forces. Nous ne sommes souverains qu’en étant unis, et en faisant front commun pour nos intérêts et idéaux communs. Premièrement, parce que seuls face à un monde en profonde mutation, nous sommes démunis pour assurer cette paix et cette prospérité. Et deuxièmement, parce que nous ne pourrons assurer cet avenir qu’en défendant tous ensemble la démocratie et le droit. C’est précisément parce que nous tenons à nos valeurs communes que nous voulons renforcer nos institutions.
Pour cela, nous voulons accorder le droit d'initiative législative au Parlement européen et harmoniser la loi électorale européenne dans toute l'Europe avec une commission chargée d'établir des circonscriptions électorales dans les États membres en fonction de la population. Dans ce sens, Volt entend également doter l’UE d’un vrai budget propre , en lui permettant de prélever ses propres taxes, notamment par des impôts issus d'actions politiques au niveau européen, comme une taxe carbone à l'échelle de l'UE.
Pour avoir de véritables moyens d’action et construire une Union européenne forte et unie, Volt propose naturellement des mesures pour renforcer la capacité d’action de nos institutions européennes, faciliter la coopération pour rendre fluides et efficaces nos prises de décision et nos politiques.
Volt s’engage pour une prise de décisions à la majorité qualifiée pour l'ensemble des politiques communes au Conseil de l'Union européenne. À la commission européenne, nous entendons réduire le nombre de commissaires européens et nommer des ministres des finances, de l'économie et de la politique étrangère avec des compétences respectives. De plus, la présidente ou le président de la Commission devrait être proposé.e et élu.e par le Parlement européen en tant qu’organe représentant le peuple européen, et non l’inverse.
Mais renforcer les institutions européennes ne suffira pas si l’Europe continue d’être perçue comme lointaine. L’Union doit aussi être comprise et partagée et cela est lié à notre sens de la communauté.
Trouver notre force dans l’Unité
L’Union a souvent attisé la méfiance parce qu’elle est tantôt vue comme trop élitiste ou technocratique, trop complexe, trop peu démocratique, ce à quoi nous répondons par des mesures concrètes. Mais le deuxième volet de critique est purement politique : pour certains, elle est trop libérale, et pour d’autres, c’est une perte d’argent. Si elle est considérée ainsi, c’est parce qu’on perçoit encore trop l’Europe comme une entité ayant des intérêts différents des Etats membres. Or, l’Europe sont les États membres. L’Europe est chaque citoyen.ne qui la compose. Ainsi, l’enjeu commun derrière toutes ces critiques, est de décider tous ensemble de discuter, de s’écouter, de débattre, de décider encore plus ensemble, pour trouver des solutions et une direction commune. Tant que chaque pays gardera sa logique nationale, personne ne comprendra, ne voudra et n’investira dans la communauté. Ainsi, le seul moyen d’améliorer la communauté est de s’y impliquer encore plus.
En regardant vers le passé, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous poser la question de l’avenir. Nous nous imaginons dans vingt ans, comment les défis, les questions actuels et notre monde auront évolué. Face à cela, nous nous demandons nécessairement comment nous voulons les voir évoluer parce qu’il n’y a qu’aujourd’hui que nous pouvons encore avoir un impact sur demain.