Volt France solidaire de l’Arménie et des populations arméniennes
L'Arménie et les populations arméniennes continuent de subir des agressions militaires de la part de l'Azerbaïdjan.
Une attaque sur le territoire arménien en septembre 2022 qui a fait plus de 200 morts côté arménien, en violation directe des accords de cessez-le-feu. Depuis cette attaque, l'Azerbaïdjan occupe militairement une portion du territoire arménien dans la région de Syunik. De plus, depuis le 11 décembre 2022, l'Azerbaïdjan exerce un blocus sur le Corridor de Latchine, qui est le seul lien terrestre entre la République d'Arménie et le Haut-Karabakh. Cette action prive les 120 000 habitants de l'enclave de nourriture, d'énergie et de soins médicaux. En mars 2023, plusieurs policiers du Haut-Karabakh ont été tués dans une embuscade par des militaires azerbaïdjanais.
Ces actions de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie et le Haut-Karabakh sont inacceptables et doivent être dénoncées. Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces violations des Droits Humains et à prendre des mesures pour protéger les civils dans la région. Nous soulignons l’importance capitale de respecter l'intégrité territoriale de l'Arménie, les droits de la population arménienne à l’autodétermination et à la sécurité, ainsi que le retour rapide et sûr des réfugiés et des personnes déplacées.
Nous demandons également aux autorités azerbaïdjanaises de respecter le droit international et de mettre fin immédiatement au blocus du Corridor de Latchine, ainsi que de retirer toutes les forces militaires du territoire arménien occupé.
La guerre de 44 jours d’octobre et novembre 2020, qui a fait plus de 6.500 morts, s’est conclue par un cessez-le-feu dont la mise en œuvre est placée sous le contrôle d’une force russe d’interposition. L'Arménie et les populations arméniennes continuent d'être la cible d'agressions armées et verbales de la part de l'Azerbaïdjan, sans que la force d'interposition russe, dont la mission est de protéger la population civile, n'ait pris des mesures effectives pour y mettre fin. De plus, le Groupe de Minsk de l'OSCE, mandaté pour résoudre le conflit du Haut-Karabakh, est paralysé par la Russie, ce qui entrave les efforts pour parvenir à une solution de long terme pour la région.
Les liens de longue date de l'Arménie avec la Russie et ses alliés au sein de l'OTSC se sont révélés insuffisants pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale. Ces agressions incessantes et le manque de réponse de la force d'interposition russe sont inacceptables. Nous appelons la communauté internationale à demander des comptes à l'Azerbaïdjan et à la Russie pour leur non-respect des accords internationaux et pour leur inaction face aux violences perpétrées contre les populations arméniennes.
Face à cette situation alarmante, il est urgent que l'Union européenne joue un rôle plus actif pour garantir la sécurité et la stabilité en Arménie. Deux ans après la mise en œuvre de l’accord de partenariat global et renforcé entre l'UE et l'Arménie, nous ne pouvons que nous réjouir de ce rapprochement et des avancées colossales de l’Arménie. L'Union européenne doit maintenant prendre des mesures diplomatiques concrètes pour soutenir les populations arméniennes et protéger leur droit à la vie, à la sécurité et à la liberté. Nous appelons l'Union européenne à fournir une aide humanitaire d'urgence pour répondre aux besoins immédiats des populations touchées par les violences, ainsi qu'un soutien financier à long terme pour aider à reconstruire les infrastructures et à renforcer les capacités de l'Arménie à faire face à l'avenir. Enfin, nous appelons l'Union européenne à prendre ses responsabilités face à l’Arménie et à faire pression sur l'Azerbaïdjan pour qu'il respecte les accords internationaux et mette fin aux agressions armées contre l'Arménie et les populations arméniennes.
L'Union européenne doit agir de manière déterminée et unie dans sa politique extérieure afin de garantir la sécurité et la stabilité en Arménie et dans la région du Caucase Sud.
Dans ce contexte qui fait peser une lourde menace sur la stabilité et la paix dans le Caucase Sud et au-delà, nous:
Condamnons les agressions armées et menaces de nettoyage ethnique exercées par l’Azerbaïdjan à l’encontre de l’Arménie et des arméniens,
Appelons à la levée immédiate du blocus du Corridor de Latchine, conformément à l’ordonnance conservatoire prise par la Cour Internationale de Justice le 22 mars 2023, ainsi qu’au retrait des forces azerbaïdjanaises qui occupent une portion du territoire internationalement reconnu de l’Arménie,
Apportons notre plein soutien aux populations arméniennes victimes de ces agressions et de ces menaces ainsi qu’au gouvernement démocratiquement élu de la République d’Arménie,
Approuvons et soutenons pleinement l’initiative lancée par le Président du Conseil Européen de créer une mission civile européenne chargée de contribuer à la délimitation des frontières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan,
Saluons l’initiative du Parlement Européen de proposer un mécanisme de justice transitoire comprenant des militants de la société civile des deux pays,
Appelle la Commission Européenne à condamner les propos tenus par la dictature azerbaïdjanaise visant à une annexion de l’Arménie et à une épuration ethnique,
Demandons que le Conseil de sécurité de l’ONU se saisisse de la question du statut du Haut-Karabagh et des agressions exercées par l’Azerbaïdjan en cas de persistance de l’inaction du Groupe de Minsk.
En ce 24 avril, jour anniversaire du début du génocide arménien, le mouvement Volt exhorte la Turquie à reconnaître le caractère génocidaire des massacres perpétrés contre les Arméniens par le gouvernement Jeunes-Turcs en 1915-1916, conformément à la résolution du Parlement européen du 18 juin 1987 et aux résolutions similaires adoptées par les gouvernements et les assemblées parlementaires de 16 pays membres de l'Union européenne.
En ce jour commémoratif, le mouvement Volt condamne fermement toute tentative de nier le génocide arménien et se tient aux côtés de la communauté arménienne pour rendre hommage aux victimes de la première atrocité du XXe siècle.