Une journée aux cotés de la Marche Mondiale des Femmes
Tous les 5 ans depuis l’année 2000, les féministes du monde entier unissent leurs forces pour marcher ensemble avec l’objectif commun de construire un monde basé sur la Paix, la Justice, l’Égalité, la Liberté et la Solidarité.
Une étape nationale, une étape européenne et une étape internationale en octobre.
Débutée au Sahara occidental le 8 mars elle se terminera le 18 octobre au Québec.
Marseille accueillait l'étape européenne cette année.

Volt a participé à la journée et à la marche en tant qu'observateur ce samedi 14 juin.
Trois tables rondes étaient organisées dans un amphithéâtre de la faculté de Marseille St Charles, coupées à midi par un délicieux repas africain au théâtre AFRIKI DJIGUI rue du baignoir.
La première table ronde s'intitulait Paix et démilitarisation, lutte contre les violences faites aux femmes de l'espace privé aux zones de guerre, de laquelle il est ressorti que le viol devait être considéré comme une arme de guerre, dont les victimes ne sont ni recensées, ni réellement prises en charge, que ce soit quant aux conséquences physiques (notamment grossesses, avortements), et psychologiques.
Les violences dans l'espace privé ont été également évoquées, et nous sommes invités à consulter l'appel de la coalition féministe pour une loi cadre intégrale contre les violences sexuelles.
La seconde table ronde traitait de la place des femmes dans les enjeux de souveraineté alimentaire et l'adaptation des systèmes alimentaires face au changement climatique. On y a distingué la souveraineté de la sécurité alimentaire et ses corollaires, l'autonomie et la robustesse de la chaine alimentaire.
Une expérience de sécurité sociale alimentaire, en cours à Cadenet, tout près d'ici, par l'association "Au Maquis" mettant en jeu une Amap, un magasin de producteurs, un marché paysan et une épicerie de village, a fait l'objet de nombreuses questions du public.
La troisième table ronde traitait de l'Europe des droits des femmes, vie quotidienne et travail des femmes. Plusieurs syndicalistes étaient présentes, ainsi que la fondatrice du Réseau Féministe Rupture et la directrice générale de "Choisir la cause des femmes" qui a expliqué "la clause de l'européenne la plus favorisée".
Enfin nous avons marché, batucada et banderoles en tête, de la gare st Charles à l'ombrière du Vieux Port, en scandant des slogans féministes, avec des délégations plus ou moins importantes, en provenance du pays basque espagnol, de la région toulousaine, d'Afrique, des Comores, de Suisse, de Turquie, de Syrie, de Macédoine, de Bolivie, de Colombie, et bien sûr, des associations féministes marseillaises très dynamiques et assidues de la marche des femmes, en témoignaient les Tee shirts floqués aux marches précédentes.