Surmonter les obstacles: Erasmus avec Volt et Lefteris
Lefteris - Foivos Vassilopoulos est le premier étudiant Erasmus à s'être présenté pendant 4 mois comme candidat au Parlement européen dans un autre Etat membre que le sien. Il est maintenant ambassadeur Erasmus pour Volt.
Il a raconté son histoire au Taurillon, et les obstacles qu'il a dû surmonter.
Lefteris est un Grec de 22 ans qui nous a expliqué pourquoi il a décidé de se porter candidat en France (en particulier au sein du parti Volt) : "En France, l'âge minimum pour se présenter aux élections est de 18 ans, alors qu'en Grèce, il est de 25 ans. Il lui a fallu deux mois pour obtenir le "oui" définitif à la question de savoir s'il pouvait se porter candidat dans un autre État membre que le sien. La législation européenne n'est pas claire dans ce domaine : pour pouvoir se porter candidat dans un autre État membre, il faut être éligible dans son propre pays. Finalement, Lefteris a estimé que cet astérisque ne se référait pas au critère de l'âge mais à d'éventuelles affaires pénales.
Erasmus a été l'un des éléments qui vous ont inspiré et poussé à prendre la décision de poursuivre votre candidature. Quels autres éléments ont contribué à vous encourager dans cette voie, surtout à un si jeune âge ?
J'ai certainement été motivé par le fait que dans mon pays, je n'avais pas le droit de me présenter comme candidat. Le critère de l'âge était un défi parce qu'il donne aussi un message symbolique qui peut être ressenti par une jeune personne, par exemple en Italie. La réflexion initiale était simple : "Je me demande ce qui se passera si je me présente aux élections européennes en France. J'ai vu que le droit d'éligibilité commençait à 25 ans en Grèce et cela me paraissait particulièrement disproportionné. ...j'ai également été motivé par Erasmus, j'ai vu le soutien de mes amis en France et j'ai réalisé que l'Europe n'est pas seulement une désignation géographique mais un concept entier de valeurs ; elle devrait être une construction inclusive et humanitaire, avec la participation des citoyens, le bien-être social, la solidarité.
Quels sont, selon vous, les principaux défis liés à la politique européenne pour les jeunes ?
Les défis sont nombreux. Tout d'abord, en termes de participation, il n'y a souvent aucune connexion, aucun lien avec la politique. Les jeunes n'ont pas l'impression que leur point de vue peut être entendu et pris en compte. Ce que j'ai remarqué dans les débats auxquels j'ai participé jusqu'à présent, c'est que je suis le plus jeune ; tout le monde a entre dix et quarante ans de plus. C'est certainement une zone d'ombre. Mais le fait que j'aie pu participer à de tels débats politiques avec des candidats députés européens, même de grands partis, signifie que d'autres jeunes peuvent le faire aussi, qu'il y a de l'espoir et de la volonté. Mais pour ouvrir davantage cette voie, nous avons besoin de plus d'action, de plus d'encouragement. Après tout, nous vivons ici ensemble, nous trouvons des solutions ensemble. Erasmus montre cette étroite coexistence. Nous devons regarder les zones d'ombre avec un esprit d'optimisme et d'effort collectif. Il est très important d'encourager le dialogue politique au niveau supranational.