Production et pollution plastique : il est grand temps d’agir
Volt déplore l’absence de résultats lors des négociations de Busan, alors qu’il est urgent d’endiguer le fléau de la pollution plastique, qui est une menace majeure pour la biodiversité, la santé humaine et le réchauffement climatique.
L’une des négociations les plus importantes depuis l’accord de Paris est dans l’impasse. L’échec des discussions entre les 175 pays réunis à Busan envoie un signal désastreux pour l’environnement et la santé, alors qu’il est urgent d’agir face à une production et une pollution plastique massive et qui n’en finit pas de croître.
Alors que l’activité humaine déversait 249 000 tonnes de plastique en Méditerranée sur l’année 2020 et que ce chiffre continue de d’augmenter, que le continent de plastique dans le Pacifique couvre six fois la superficie de la France, il est urgent de s’attaquer à la source du problème : une production de plastique devenue totalement hors de contrôle. Représentant déjà près de 500 millions de tonnes par an, cette dernière devrait doubler d’ici à 2050 si nous restons sur la trajectoire actuelle.
La seule production plastique représenterait 15% des émissions globales de gaz à effet de serre en 2050 selon le programme des Nations unies pour l’environnement, et ce sans compter la part des déchets plastiques qui est incinérée (actuellement de 19%).
Si l’Union européenne a adopté en mars un règlement limitant les plastiques à usage unique dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et bannissant certains polluants dangereux, cette dernière ne peut être qu’un premier pas.
Volt milite notamment pour étendre les interdictions des plastiques à usage unique aux produits de grande consommation et pour un changement d’approche vers des objets réemployables, en utilisant par exemple le levier de la commande publique.
Nous ne pouvons laisser les ONG sur le terrain seules pour faire face à ce défi majeur.