Pourquoi nous militons pour un revenu de base européen ?

En fait, nous pensons que cela sera un outil efficace pour lutter contre la pauvreté en Europe. Offrir aux ménages à faibles revenus un « complément » européen à leurs revenus est un outil efficace car il ne supprime pas l'incitation à travailler et ne constitue donc pas une trappe à pauvreté. Ce mécanisme pourrait également inciter les législateurs nationaux à essayer de simplifier leurs systèmes d'aide sociale et à les organiser davantage grâce à la simple « solution européenne ».

Nous voulons rapprocher les minima existentiels des pays pauvres de ceux des pays riches. Il est absurde qu'un minimum existentiel soit très différent d'un État membre à l'autre. L'UE peut créer plus de cohérence sociale dans ce domaine.

À moyen terme, nous voulons que les systèmes de protection sociale dans l'UE soient davantage harmonisés, ce qui présente divers avantages pour notre marché intégré et notre union fiscale. La structure RBE peut servir de fil conducteur dans le réseau complexe des systèmes de protection sociale et peut être renforcée au fil du temps.

Nous voulons ralentir les migrations au sein de l'UE des pays pauvres vers les pays riches, qui sont motivées par le manque de perspectives dans les premiers. Ces flux migratoires privent souvent les pays à plus bas revenus d'une grande partie des jeunes et des générations actives. Une proposition qui augmente le niveau de vie dans les pays pauvres permet d’atténuer le phénomène de centralisation des structures économiques dans un « noyau dur ».

L'UE elle-même souhaite harmoniser les revenus minimums avec sa directive sur le revenu minimum, mais l'un des inconvénients de ce projet est que les États membres les plus pauvres ne peuvent tout simplement pas y parvenir par leurs propres moyens. C'est parce que l'action de l'UE dans ce domaine a toujours été très faible. Par conséquent, nous proposons un programme directement financé par le budget de l'UE. 

Enfin, le RBE (=Revenu de Base Européen) pourrait servir de stabilisateur automatique puissant pour l'ensemble de l'Europe en cas de crise macroéconomique. Cela signifie que les dépenses du budget européen et consacrées au RBE augmentent automatiquement en cas de crise, car les actifs travaillent moins ou perdent même leur emploi : cela conduit à une politique contracyclique automatique qui est pondérée en faveur des régions les plus touchées. Actuellement, les pays riches sont souvent en mesure de « dépenser pour sortir de la crise », ce qui n'est pas le cas des pays pauvres.

Vous êtes intéressés et vous souhaitez savoir comment nous mettrons cela concrètement en place ? Comment nous avons prévu les financements ?

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