Nouveau premier ministre : nomination de Michel Barnier

La démocratie française mérite mieux que les deux derniers mois.

6 sept. 2024

La séquence des sept dernières semaines montre à quel point notre démocratie est dysfonctionnelle.

Nous regrettons le délai de sept semaines pris par le Président de la République pour nommer le Premier ministre : après des semaines de silence, Emmanuel Macron a cherché lui-même une majorité alors que le rôle de construction d’une coalition devrait incomber au chef du gouvernement, comme dans les autres démocraties européennes.

Volt France regrette également l’intransigeance des formations politiques ayant participé au Front républicain.

Là où toutes les démocraties parlementaires fonctionnent en recherchant des accords et compromis programmatiques, les forces politiques françaises traditionnelles ont une fois de plus montré leur incapacité à rechercher des solutions au-delà des clivages partisans et électoraux.

Cette situation de blocage place le Rassemblement national en position de « faiseur de rois », deux mois après s’être vu refuser une majorité.

Nous émettons également nos plus vives inquiétudes avec l’arrivée à Matignon d’une personnalité ayant proposé, il y a trois ans et dans un objectif électoraliste, de faire primer les droits nationaux sur le droit européen en matière d’immigration.

Refuser l’application des arrêts des juridictions européennes, c’est refuser l’État de droit et condamner l’Union européenne à disparaître. Nous attendons de Michel Barnier qu’il clarifie ses positions envers l’Europe.

Nous déplorons enfin que les deux têtes de l’exécutif, deux hommes rompus à la politique, ne reflètent en rien la diversité de notre société.

Parti fédéraliste, paneuropéen, attaché aux valeurs de la démocratie, du dialogue et du compromis, Volt restera particulièrement vigilant quant à la composition du futur gouvernement et à la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Nous continuerons à assumer notre rôle de vigies de l’Europe dans un contexte où les enjeux européens, absolument cruciaux, ont totalement disparu du débat public français.