L'abaissement du niveau de protection du loup nous place sur une pente dangereuse
Le mardi 3 décembre, les États membres de la convention de Berne ont voté pour rétrograder le loup d’espèce « strictement protégée » à espèce « protégée », ouvrant la voie à une modification en ce sens de la législation européenne et française. Volt dénonce une décision prise sous la pression des droites radicales européennes et sans fondement scientifique.
Pour la très faible part (0,065 %) des ovins d’élevage prédatés par le loup chaque année, la réduction de la taille des meutes n’a jamais montré d’efficacité. Au contraire, la meilleure manière de limiter les attaques est de mettre en place des systèmes de prévention adaptés comme la présence de bergers ou de chiens de protection.
Au-delà de la seule question du loup, Volt redoute que la poursuite de cette logique ne vienne affaiblir la directive européenne « Habitats », un élément pourtant central de la protection de la nature sur notre continent. Voir Ursula Von der Leyen s’emparer personnellement de ce sujet pour complaire à la droite radicale, en annonçant une révision du statut du loup dès septembre 2023, est particulièrement préoccupant. L’incident personnel dont elle a été victime en 2022 aurait dû la conduire à se déporter du dossier, en raison d’un risque manifeste de conflit d’intérêt.
Alors que cette rétrogradation risque de faciliter l’abattage des loups dans des proportions excessives, Volt réaffirme son engagement pour la création et la préservation de vastes espaces naturels afin de protéger la biodiversité, ainsi que la nécessité de penser la coexistence avec les espèces menacées, plutôt que de se placer dans une logique d’affrontement avec ces dernières.