11 juillet – Journée internationale du souvenir du génocide de Srebrenica
Aujourd'hui, nous commémorons l'un des chapitres les plus sombres de l'histoire européenne après la Seconde Guerre mondiale.

En juillet 1995, plus de 8 372 hommes et garçons musulmans bosniaques ont été systématiquement assassinés par les forces serbes de Bosnie dans et autour de la zone de sécurité des Nations unies à Srebrenica. Ils étaient pères, fils, étudiants et voisins. Le nationalisme ethnique avait transformé la foi en condamnation à mort, et la communauté internationale a regardé, est restée les bras croisés et a échoué.
Voilà ce qu'était Srebrenica : non pas une tragédie de guerre, mais une campagne calculée et systématique visant à effacer un peuple du sol européen, simplement parce qu'il était musulman bosniaque. L'acte de violence anti-musulman le plus brutal de l'histoire européenne moderne était un génocide né d'idéologies déshumanisantes de pureté ethnique qui jettent encore aujourd'hui leur ombre toxique.
Le génocide de Srebrenica n'est pas seulement un chapitre sombre de l'histoire de la Bosnie-Herzégovine, c'est un traumatisme européen. Il nous montre où peuvent mener la haine nationaliste, les divisions ethniques et la désinformation délibérée lorsque les démocraties sont faibles, que les institutions internationales restent paralysées et que la solidarité fait défaut.
Volt Europa défend une Europe du souvenir, fondée sur la conviction que le souvenir s'accompagne de responsabilités. À ce titre, nous reconnaissons la responsabilité de l'Europe non seulement d'apprendre de son passé, mais aussi de défendre activement la justice, la réconciliation et la consolidation de la paix. Cela signifie :
la pleine reconnaissance du génocide de Srebrenica par tous les États membres de l'UE,
une forte culture européenne du souvenir qui intègre Srebrenica dans notre histoire commune,
une éducation politique et une sensibilisation aux guerres des Balkans des années 1990,
la lutte contre le révisionnisme historique, les discours de haine et le nationalisme ethnique, tant en ligne que hors ligne,
la justice pour les survivants et les familles des victimes, y compris le soutien aux tribunaux internationaux et aux initiatives de la société civile.
Même aujourd'hui, 30 ans plus tard, des familles continuent d'enterrer leurs proches. En 2025, cinq autres victimes seront enfin inhumées au mémorial de Potočari, après avoir été identifiées grâce à leur ADN. La leçon du génocide de Srebrenica ne doit pas seulement être un « plus jamais ça », elle doit être un appel à l'action aujourd'hui. Pour une société qui protège la diversité. Pour une politique qui défend les droits humains. Pour une Europe qui ne détourne plus jamais le regard !