Sur les cornes d'un dilemme...
Démission du gouvernement Lecornu : la crise politique est une opportunité de changer le système !
La dissolution du 9 Juin 2024 a mis fin à la stabilité gouvernementale qui faisait la fierté de la Ve République. Plutôt que d’attendre une élection présidentielle qui ne changera rien au morcellement de la scène politique, Volt appelle à adopter des réformes de fond pour adapter nos institutions à cette nouvelle donne.
La démission du Premier ministre, survenue un jour à peine après la nomination de son gouvernement, illustre l’ampleur de l’instabilité politique qui traverse notre pays.
À force de refuser le compromis, la classe politique condamne notre démocratie à l’impuissance.
Cette instabilité pèse sur la vie quotidienne des citoyens et citoyennes. Elle retarde les budgets, freine les réformes nécessaires à la santé, à l’éducation, à la transition écologique, à la justice sociale et entrave l’innovation et la compétitivité de nos entreprises.
Mais cette crise politique peut et doit devenir une opportunité.
Au lieu de subir les instabilités, nous pouvons choisir de bâtir un cadre institutionnel stable, encourageant les partis au dialogue et au compromis.
Premièrement, nous pouvons renforcer notre engagement pour une Europe plus intégrée.
Sans la zone euro et les mécanismes de solidarité européenne, la crise économique actuelle aurait pu coûter bien plus cher à notre pays.
Les institutions européennes agissent aujourd’hui comme un exosquelette : un soutien structurel qui limite les chocs et protège les citoyens.
Deuxièmement, nous devons réapprendre à voter pour ce que nous voulons, pas seulement contre ce que nous craignons.
Nous devons nous souvenir que la démocratie est, par essence, le lieu du désaccord productif, là où notre système de vote à deux tours encourage la polarisation et la surenchère.
Sacha Courtial, co-président de Volt France, l’affirme : « Il est temps que notre système électoral prenne la mesure des réalités politiques et sociales du XXIème siècle. » Volt défend l’instauration d’une élection législative à la proportionnelle, plus juste et plus représentative de la diversité politique française.
Enfin, nous pouvons faire respirer notre démocratie en associant davantage la société civile à la prise de décision. Cette dernière est trop souvent mise à l’écart alors même qu’elle joue un rôle charnière pour faire émerger des intérêts qui n’auraient pas de place sans elle dans le débat public.