L'indépendance judiciaire en Europe est soumise à une pression de plus en plus forte.

Les autorités judiciaires nationales font partie intégrante du système judiciaire de l'UE.

Cependant, dans un nombre croissant d'États membres, le pouvoir judiciaire et le ministère public sont de plus en plus attaqués par les gouvernements nationaux, politisés, voire totalement contrôlés, ce qui affaiblit dangereusement l'ensemble du système judiciaire de l'UE.

L'autorité des deux plus hautes juridictions européennes – la Cour de justice de l'Union européenne et la Cour européenne des droits de l'homme – est ouvertement remise en cause par les gouvernements nationaux, tandis que ceux-ci multiplient les tentatives visant à politiser la nomination des juges de ces deux cours.

Neuf gouvernements d'États membres de l'UE tentent d'interférer dans les procédures judiciaires de la Cour européenne des droits de l'homme. Parallèlement, la mise en œuvre des arrêts des deux plus hautes juridictions est en forte baisse depuis plusieurs années.

Les juges de la Cour pénale internationale sont victimes de graves harcèlements, tandis que les mandats d'arrêt de la CPI sont ouvertement ignorés.

Le procureur européen est confronté à des obstructions, voire à des menaces physiques, et à des mesures punitives de la part des gouvernements nationaux et de la Commission européenne.

Volt avertit que l'Union européenne n'en est peut-être pas encore au stade d'un effondrement du système judiciaire à l'américaine, mais que la tendance alarmante à l'érosion de l'indépendance judiciaire doit être enrayée.

Le « bouclier démocratique de l'UE » récemment lancé ne constitue pas une réponse adéquate à cette menace.

Volt appelle à l'élaboration d'un plan d'action intégral visant à renforcer l'indépendance judiciaire en Europe.

Traduction d'après le site volteuropa.org