Ne laissons pas tomber le Nutri-Score !

Le Nutri-Score, logo nutritionnel adopté par huit pays européens, représente un élément essentiel pour aider les consommateurs à estimer la qualité nutritionnelle des aliments. Les méthodes de calcul sont établies par un comité scientifique composé d’experts indépendants.

En 2023, le comité de gouvernance, où le gouvernement français est représenté, a validé une évolution des critères de classification, permettant de prendre en compte les dernières avancées de la recherche, notamment pour mieux tenir compte de la transformation des produits.

Or après plus d’un an le gouvernement français n’a toujours pas adopté cette mise à jour. Pire, la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, a même assumé un blocage intentionnel lors d’une séance du Sénat.

Les arguments de la ministre apparaissent bancals et interrogent sur une éventuelle collusion avec les industriels, au détriment de la santé publique et de l’information des consommateurs. La qualification du lait comme boisson permet de catégoriser de manière juste les très sucrés yaourts à boire, alors que le lait demi écrémé reste très bien noté dans la catégorie B.

De même, les mauvaises notations des fromages ne sont pas une surprise, étant donné que le Nutri-Score se calcule à portion équivalente : il s’agit d’un instrument d’information du consommateur qui n’empêche personne de se faire plaisir avec un petit morceau de fromage en fin de repas.

Dans un contexte politique global où l’expertise scientifique est mise en doute, il est essentiel de ne pas abonder les campagnes trompeuses des lobbyistes.

Volt appelle donc expressément la ministre à signer l’arrêté gouvernemental dans les plus brefs délais.

Au-delà, Volt demande l’adoption du Nutri-Score par l’Union européenne, que son affichage soit rendu obligatoire sur l’ensemble des aliments au sein de l’UE et que les futures mises à jour éventuelles de ses critères relèvent de sa seule compétence.