Les devoirs de vacances de Sven : Volt devrait-il avoir un parlement ?

Comment ne pas suivre les Pirates et Diem25

• Bottom-up signifie que les décisions seront biaisées : une grande partie des membres ne participe pas, ceux qui participent ont tendance à voter pour des choses ou des personnes qu'ils connaissent, et je parie que même si un document lié disait que nous sommes d'accord pour vendre nos enfants pour 5 €, un vote Tusker lors d'une AG serait probablement adopté.

• Top-down est également difficile, car souvent les membres ne se sentent pas représentés par les décisions prises. Demandez aux députés européens irlandais quand Ursula von der Leyen a pris position sur l'Iran. Ou regardez nos discussions internes lorsque Volt Europa se positionne.

La solution se trouve quelque part entre les deux. C'est pourquoi Volt Allemagne a des délégués et probablement aussi pourquoi les démocraties élisent des représentants. Vous pouvez ajouter la Suisse à la conversation, mais en tant que pays, elle a une culture politique distincte dont nous sommes loin, et toutes les décisions ne font pas l'objet d'un vote national.

Prise de décision avec 100 000 membres

Je fais partie de Volt depuis un certain temps. Et pendant longtemps, j'ai insisté pour que tout soit soumis au vote. Mais ensuite, Volt a commencé à se développer. 10 000 membres. 15 000 membres. 25 000 membres. Je ne me souviens plus à quelle assemblée générale j'ai constaté la faible participation et compris que cela ne fonctionnerait jamais. Ce n'est tout simplement pas évolutif. Regardez le parti allemand « Die Linke » qui compte plus de 100 000 membres après les dernières élections législatives. Et ce n'est qu'en Allemagne. Si nous parvenons à briser la rotation des partis légitimes au-delà des Pays-Bas et de l'Allemagne, 100 000 membres dans toute l'UE semblent plus que réalisables. Et ensuite ?

Une autre question est celle de l'équilibre. Avec 15 000 et 10 000 membres, sur la base d'un simple décompte, Volt Nederlands et Volt Deutschland peuvent tout décider. Est-ce juste ? Oui. Est-ce paneuropéen ? Probablement pas. Prenez l'exemple du Parlement européen, qui tient compte de la population, mais accorde une plus grande représentation aux petits États membres (la Slovénie compte 1 député européen pour 200 000 citoyens, l'Allemagne 1 député européen pour 900 000 citoyens). Je ne dis pas que c'est la solution idéale, mais cela garantit la pluralité des voix et des décisions plus représentatives.

Quels seraient les avantages d'un Parlement Volt ?

Ai-je besoin de poser la question ? Aujourd'hui, Volt existe principalement dans des silos nationaux et nous avons peu de choses qui nous rassemblent. À quand remonte la dernière fois que vous avez entendu parler de Volt Espagne ou Volt Bulgarie (à moins que ce ne soit par Jacob) ? Vous ne le savez pas parce que tout le monde travaille sur ses propres programmes nationaux. Nous ne devons pas seulement prôner notre argument de vente unique, nous devons également joindre le geste à la parole et montrer que le transnationalisme peut fonctionner. Un Parlement nous donnerait la plateforme nécessaire pour pratiquer un véritable transnationalisme.

Ce serait notre lieu :

• Pour tester et expérimenter les propositions de notre programme : Il n'est pas nécessaire de discuter d'une initiative juridique, mais une motion de censure contre l'ensemble du conseil d'administration de l'EUR est tout aussi radicale que dans le Parlement actuel. L'industrie dispose de jumeaux numériques, les voitures de course ont des simulateurs, notre Parlement Volt serait notre lieu d'apprentissage et d'innovation en matière de prise de décision démocratique et d'équilibre des pouvoirs.

• Pour faire de la politique : Nous pouvons organiser des élections, mais nous sommes encore mauvais pour nous faire élire. Nous avons besoin de plus de pratique. Les élections internes sont une bonne occasion avec un échantillon plus petit. Si nous limitions le mandat à 12 mois, nous permettrions un renouvellement régulier et l'arrivée de nouveaux membres pour assumer des responsabilités, tout en évitant les parlementaires inactifs. À ce propos, tout le monde adore les simulations du Parlement européen, car elles enseignent comment prendre des décisions. Il en va de même pour nous : notre Parlement nous aiderait à apprendre comment Volt X et Volt Y peuvent trouver un terrain d'entente dans le cadre d'une procédure formalisée, au lieu de se livrer à des disputes et à des guerres de mots sur Workplace.

• Prendre des décisions représentatives : Imaginez que notre Parlement, le Conseil national et le Conseil européen puissent présenter des positions adoptées à la majorité (et non à l'unanimité...) au sein de leur organe respectif. Les représentants de chaque organe se réuniraient dans le cadre d'un trilogue afin de définir et de voter l'adoption officielle d'une position. Ce n'est qu'une idée parmi d'autres sur la manière dont une Europe fédérale pourrait fonctionner démocratiquement. Quelle que soit la solution retenue, cela nous donnerait un argument de poids contre les institutions européennes actuelles pour leur demander des comptes en leur disant : « Écoutez, Ursula, nous pouvons prendre des décisions démocratiques au niveau européen, pourquoi pas vous ? »

• Pour passer plus de moments violets 💜 : imaginez que la retraite de deux jours du Conseil national soit transformée en partie officielle d'une AG avec le Parlement, le Conseil national et le Conseil européen qui examinent l'ordre du jour administratif le jeudi et le vendredi. Cela nous laisserait deux jours complets pour que tous les membres puissent se rencontrer et échanger lors d'ateliers, de tables rondes, de formations et s'amuser. Les AG physiques sont une occasion unique de faire tout ce que vous voulez, d'un festival politique à tout ce qui vous passe par la tête. Au lieu de cela, nous passons une journée à discuter de paragraphes et de budget, avec une table ronde et trois ateliers pour agrémenter le tout. Nous devrions profiter pleinement de notre temps.

Ceci est une traduction d'une publication saisonnière de Sven Franck.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement les positions officielles de Volt.

Sven Franck est l'ancien coprésident et tête de liste aux élections européennes de Volt France. Il vit aujourd'hui en Slovénie et travaille au lancement de Volt Slovénie. Lorsqu'il n'est pas actif pour Volt, il gère des projets de R&D français et européens dans le Cloud, la défense et les télécommunications pour un éditeur français de logiciels libres.