Réduisons et réemployons nos déchets

Pourquoi ?

La France a produit 309 millions de tonnes de déchets en 2022. Si le recyclage et la valorisation énergétique permettent de limiter l’impact écologique des déchets, le levier le plus puissant reste la réduction de leur production à la source. Les villes sont responsables de 530 kg de déchets par an et par habitant, cela correspond pour Lille à 126 508 tonnes de déchets par an. Au-delà des enjeux environnementaux, le manque de propreté nuit à l’image de Lille et malheureusement, la première impression des visiteurs est souvent que Lille est une ville sale.

Comment ?

1. Assurer la présence de composteurs collectifs dans chaque quartier, en favorisant les composteurs collectifs dans les immeubles et en mettant à disposition des points de collecte de proximité. Avoir un dépôt de déchet végétal à moins de 5 minutes à pied de chaque habitant. Le compost récupéré pourrait être valorisé conjointement par les services des espaces verts et les habitants. 

2. Remplacer les poubelles publiques existantes sans option de tri par des poubelles de tri pour prévenir des déchets qui jonchent nos rues. Animer les poubelles pour sensibiliser les citoyens.

3. Les entreprises industrielles (textile, bois, métal, chimie etc.) seront accompagnées dans la transformation de leur processus de fabrication vers l'optimisation et le réemploi des ressources (énergie, eau, matériaux, déchets …). Dépasser la norme européenne de trier et valoriser 90% de déchets BTP (bâtiments et des travaux publics) comme dans les autres pays européens pour tous les projets entrepris à Lille. Demander les bilans d'ordures et leur valorisation pour chaque intervention et suivre la mode de réutiliser les matériaux recyclés - par exemple des anciens bâtiments démolis (chaque brique réutilisée épargne 0.5kg de CO²).

4. Étendre la carte PassPass vers une carte de paiement locale (comme la carte Octopus) et introduire un régime de consigne à Lille permettant aux résidents de retourner les emballages recyclables (verres, plastique, papier) dans des points de collecte dédiés. Cela permettra d’être crédité du prix revendeur sur leurs cartes - utilisable par exemple pour les transports en commun. Payer une prime pour les emballages enregistrés dans la vente au détail (ou ceux qui sont retournés par les SDF) et facturer ces primes aux commerçants pour les inciter à réduire l'emballage. Cesser graduellement la collection d'ordures recyclables en parallèle.

5. Étudiez les meilleures pratiques européennes en matière de commerce et appuyer les initiatives privées visant à réduire les déchets alimentaires en détail. Les rapports quotidiens de surplus alimentaire et l'utilisation d'applis telles que thefoodlife.org,qui permettent de redistribuer aux organismes de bienfaisance, devraient être rendus obligatoires.

6. Interdire la vente et sanctionner la distribution de plastique non réutilisables comme les gobelets plastiques à utilisation unique à Lille avant la réglementation de l'UE et utiliser les évènements publics (fête de la musique, braderie) pour sensibiliser à la fois le public et la gastronomie.

7. Réaliser fréquemment des campagnes de sensibilisation et de verbalisation contre les déchets jetés dans la rue, en particulier les mégots de cigarettes. Cela peut passer par la distribution de cendriers de poche par exemple.

8. Des initiatives locales comme des repair cafés, donneries et objectothèques doivent être développées sur tout le territoire de la MEL pour permettre aux citoyens de changer leurs schémas de consommation vers un modèle plus frugal, durable et solidaire. Sensibiliser aux emballages alimentaires (cantines, vente à emporter, …)

9. Frugalité aussi dans les panneaux publicitaires, les goodies/affiches etc lors de événements (Lille 3000 → en faire un truc du genre Lille 3000 fois plus durable que la dernière fois!)  etc