Agissons pour l’accès au logement
Touchée comme la plupart des villes européennes par l’augmentation des difficultés à se loger, Lille doit se doter d’une politique ambitieuse pour faciliter l’accès au logement et préserver la mixité sociale. Volt considère essentiel que chacune et chacun puisse avoir accès à un logement décent. Il est possible de réaliser ce grand projet par une approche plus flexible et volontariste, sans sacrifier la qualité de vie lilloise.
Pourquoi ?
La ville de Lille manque toujours de quelques 4000 logements sociaux, une approche plus soutenable et sociale semble nécessaire. Sinon il faudra une dizaine d'années supplémentaires pour construire les 25% de logements sociaux défini dans le 6,200 logements requis annuels dans la PLH pour avoir un parc locatif abordable. Au lieu de sacrifier les derniers grands espaces utilisables pour le deuxième poumon vert de Lille, et de les transformer en villes dortoirs à Muchaux ou dans Saint Sauveur, nous voulons développer l’offre de logements de petite taille, davantage adaptés à l’évolution de nos modes de vie (familles monoparentales, jeunes actifs ou étudiants…). De plus, nous défendons une plus grande proactivité de la municipalité pour convertir des bâtiments inutilisés, et ainsi garantir un volume suffisant pour le parc de logements sociaux.
Comment ?
Construire des logements modulables : Les besoins en pièces évoluent constamment au cours de notre vie, que ce soit à l'arrivée d’enfant, le départ de ceux-ci ou suite à des mariages ou des divorces, le logement à besoin de s’adapter aux personnes. Les appartements modulables s’adaptent aux changements de situations sans besoin de faire de travaux. Votre appartement est devenu trop grand? Il suffit de séparer une pièce et de la louer comme studio. Vous travaillez désormais depuis chez vous et un bureau vous est nécessaire? Rien de plus simple que de tirer une cloison amovible pour créer une nouvelle pièce. Une construction plus intelligente de notre habitat peut être une solution à la crise du logement.
Transformation des bureaux vides en logements : Avec l’évolution des habitudes de travail et le télétravail, les bureaux sont moins utilisés et restent vides. En 2024, on recensait 300.000 m2 de bureaux inutilisés dans la MEL, de quoi loger 8.000 personnes. Volt propose que l’on maximise l’utilisation des bureaux actuels, comme avec le coworking, et que les bureaux vides soient reconvertis en appartement quand celà est possible.
Concentrer les constructions vers la densité urbaine. Mener des projets pour l’amélioration des bâtiments existants et petits terrains déjà utilisés, tout en assurant l'approvisionnement d'espace à vivre. Plusieurs gammes différentes doivent être proposées, et être en conformité avec les critères définis pour limiter le réchauffement global (30m² par habitant, etc.).
Adapter le parc de logements sociaux aux besoins : Aujourd’hui le parc de logements sociaux dispose de nombreux appartements qui sont trop grands par rapport aux besoins, alors que beaucoup de personnes attendent pour avoir un logement plus petit. Volt propose d'adapter la construction de nouveaux logements en priorisant les logements de petites tailles. Volt propose également d’orienter la politique de logements en suivant comme modèle des villes comme Vienne (propriétaire de 220.000 logements, copropriétaire de 200.000 pour 1.8 million de résidents, accessible avec un salaire au-dessous de 40.000€/ans, 5.80€/m² loyer, 1% impôt pour maintenir le parc de logements).
Définir un coefficient de mixité sociale et géographique obligatoire pour toutes constructions de logements. L’objectif est de prévenir l'agglomération de futurs logements sociaux et des logements haut de gamme en créant des communautés murées à côté des “zones prioritaires”.
Améliorer l'utilisation du parc des bâtiments existants, en pénalisant ceux qui sont laissés (en partie) vides (10% en 2016 à Lille) ou inutilisés. Encourager la reconstruction des appartements abandonnés et inhabitables en centre-ville.
Modifier les normes pour construire des parkings ou de nouveaux bâtiments en faveur de normes favorables pour les espaces verts, les arbres et un réseau vélo.
Mettre en place des incitations financières et réglementaires pour la rénovation du parc des bâtiments existants avec des spécialistes locaux. Cela inclut notamment l'autorisation pour l'extension en hauteur des bâtiments, les circuits d'eau grise, une meilleure isolation et l'installation des fenêtres double ou triple vitrage.
Demander aux propriétaires d'accumuler une "réserve de maintenance" pour prévenir la dégradation d'un bâtiment. L’objectif est de rassurer que les normes minimales soient respectées pour l’hygiène et la salubrité dans les logements locatifs. A l’image de ce qu’a fait la loi Alur pour les copropriétés.
Favoriser la création d’hébergements pour les sans domicile fixe avec la conversion des garages et parking suite à l’interdiction de circulation des voitures dans les quartiers de Grande Place et Lille Flandres. La construction de sanitaires et de douches est nécessaire, ainsi que la fourniture de linge et repas chauds pour les personnes sobres qui s’enregistrent avant 20 heures.