Faisons de l’école un lieu d’ouverture

Pourquoi ?

Nous devons faire de l’école une école de vie où les enfants puissent se former en sérénité. En même temps, l’école est un projet collectif, impliquant toutes les parties prenantes : L’école doit être un projet qui concerne tous les acteurs, des entreprises aux enseignants, en passant par les élèves et les familles, ainsi que les élus, avec un ancrage territorial fort. Cela favorise une meilleure coopération locale et régionale. L'exploitation de la situation transfrontalière de la MEL pousse à l'ouverture internationale de l'école. Cela permettra de former les élèves aux enjeux interculturels et de les préparer à une société globalisée.

Nous devons également offrir des opportunités de rattrapage pour les adultes et ceux qui ont pris du retard dans leur parcours éducatif. L'inclusion et l’apprentissage tout au long de la vie doivent être au cœur du projet éducatif.

Enfin, il est primordial de soutenir un tissu associatif dense, tout en encourageant une vie culturelle active et diversifiée. Cela permettra de renforcer le lien social et d’enrichir la qualité de vie au sein de la MEL.

Comment ?

1. Virage vers l’Europe . La MEL n’exploite pas suffisamment le potentiel lié à sa situation géographique, au carrefour de l’Europe et dans une zone frontalière.
   Afin de mieux tirer parti des opportunités économiques transfrontalières, Volt propose de renforcer l’enseignement des langues étrangères dès le plus jeune âge, et de promouvoir l’apprentissage du néerlandais flamand, langue du territoire voisin. Volt souhaite également développer les passerelles pour les élèves de la MEL grâce à des standards européens (baccalauréat européen) et à des doubles certifications, comme l’Abibac ou le Bachibac.

2. Normaliser les échanges : Dans un marché du travail de plus en plus internationalisé, les compétences interculturelles sont tout aussi importantes que les compétences linguistiques. Volt souhaite proposer à tous les élèves de la MEL au moins deux expériences de mobilité au cours de leur scolarité dans le secondaire, à travers des programmes d'échange. De même, la mobilité du personnel enseignant est encouragée pour le sensibiliser à différentes méthodes pédagogiques et au multilinguisme. Les villes jumelées sont un excellent vivier pour trouver des établissements partenaires. Nous proposons également de développer avec les villes jumelées des rencontres telles que des compétitions sportives, des expositions artistiques, etc., afin d'étendre les expériences interculturelles au milieu associatif. La ville soutiendrait l’organisation de ces séjours.

3. Faire de l’éducation aux médias et l’information une priorité : L'illectronisme est un facteur majeur d'inégalité. Comprendre le fonctionnement des nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle, est désormais une compétence clé pour réussir dans la vie professionnelle. Mais le numérique empiète aujourd’hui sur toutes les sphères de la vie, y compris la vie politique et les médias. Une sensibilisation aux enjeux sociétaux doit alors faire partie de nos programmes éducatifs dès le plus jeune âge. Cela doit également aborder les risques de santé (mentale) liés à un usage excessif des appareils connectés. La ville aiderait à la formation des enseignants.

4. Une école solidaire, inclusive et sans harcèlement : L’école se doit d’être solidaire, inclusive et sûre. Or, l’inclusion des enfants des foyers les plus démunis ne se fait pas sans problèmes. C’est la raison pour laquelle Volt souhaite multiplier les efforts de soutien aux foyers dans le besoin, comme la subvention des achats de fournitures scolaires et des repas à la cantine. Nous cherchons également à améliorer l’inclusion, que ce soient des élèves en situation de handicap ou des élèves issus de l’immigration. Tout enfant devrait bénéficier d’une éducation de qualité. Enfin, Volt souhaite lutter contre le harcèlement à l’école, qui fait souffrir les élèves victimes, ainsi que leurs proches et enseignants. Par ailleurs, Volt rejette toute forme de violence à l’encontre des enfants et de la part du personnel encadrant. La ville peut aider à la sensibilisation à ces questions, en partenariat avec les acteurs institutionnels. Nous souhaitons ainsi améliorer l’accueil des enfants en crèche et renforcer le ratio d'encadrement dans les structures municipales de la petite enfance.

5. Alors que le changement climatique progresse, nous devons nous servir de l'école pour sensibiliser tous les enfants aux questions écologiques en classe et leur enseigner les gestes éco-responsables. Cela passe par la mise en œuvre de projets concrets tels que l'installation de panneaux solaires sur les toits des établissements, la rénovation énergétique des bâtiments, des potagers, des composteurs, des collecteurs d'eau de pluie, la réduction des déchets alimentaires et autres, des objetothèques, et l’adaptation de l’établissement et son fonctionnement au changement climatique. La ville joue un rôle clé dans la mise en place de ces projets.

6. Lancer des partenariats avec des entreprises locales du numérique afin de donner aux écoles publiques les ordinateurs et autres matériels informatiques non utilisés. Cela permet de réintroduire ces équipements dans une logique d'économie circulaire, et donne aux écoles et aux élèves l'opportunité de s'initier aux systèmes d'exploitation et logiciels libres.

7. Classe à l’extérieur : Soutenir les expérimentations de l'école à l’extérieur pour sensibiliser les élèves à la nature et sa préservation, stimuler la créativité et la concentration individuelle ainsi que la cohérence en classe.

8. Responsabiliser les enseignants et les enfants au développement de l’école : Volt souhaite associer le conseil municipal des enfants au développement de l’école, ainsi que les enseignants, à travers la création d’un conseil des enseignants. Les deux instances travailleraient directement avec la ville pour signaler leurs besoins et idées autour de l'école, afin d'explorer ensemble les possibilités de développement à l'échelle municipale et métropolitaine.

9. Financer la création d’un nouveau média qui sera géré par les élèves et les étudiants de la MEL : La MEL ne dispose d'aucun média géré par les jeunes. Afin d'enrichir le paysage médiatique de la métropole et de faire entendre davantage la voix des jeunes, Volt propose la création d'un tel média (station de (web) TV/radio/journal). La participation permettrait à chaque individu d'appliquer et d'étendre ses connaissances. Chaque contribution sera encouragée par le personnel enseignant.

10. Apprentissage pour tous, tout au long de la vie :  L’apprentissage est une clé essentielle pour l'émancipation, l'inclusion et l’évolution individuelle. Dans un monde en constante évolution, nous sommes tous contraints d’acquérir des nouvelles compétences tout au long de la vie. Volt veut établir un Centre des Citoyens pour l’apprentissage tout au long de la vie : Ce centre serait un lieu de rencontre et d'apprentissage collectif, offrant des espaces de travail et de mentorat, des ressources multilingues, ainsi que la possibilité de participer à des cours et MOOCs, couvrant des sujets comme le numérique, le nouvelles technologies, la programmation, les langues, la finance, le système politique et économique, la santé, l’écologie, la vulgarisation de la science, l’alimentation, l’autonomie. Le centre doit être accessible à tous, quel que soit l'âge, leur origine, leur niveau d’études ou de revenus. L’accent serait mis sur le partage des connaissances entre citoyens, en accueillant toutes les personnes désireuses d’apprendre, y compris les personnes sans papiers.

11. Volt soutient l'idée que l’Université de Lille, comme d'autres établissements français, devrait refuser d'appliquer la hausse des frais d’inscription pour les étudiants non-européens. Cette mesure permettrait de préserver l’accessibilité à l’enseignement supérieur pour tous, indépendamment de leur origine géographique, et de favoriser l’internationalisation des établissements de l’enseignement supérieur.

12. Sensibiliser aux questions d’égalité de genre : Il est essentiel d’agir pour une meilleure représentation des genres dans l'espace public. Cela peut se traduire, par exemple, par l'augmentation du nombre de rues et d’établissements publics honorant des femmes, ainsi que par des actions visant à promouvoir la parité et l'inclusion dans tous les domaines de la société. Volt propose de mener des campagnes de sensibilisation et d'encourager des initiatives locales pour améliorer la visibilité des femmes et des genres sous-représentés dans l'espace public.

13. Soutenir une vie culturelle active et diversifiée : La vie culturelle (musique, art, spectacle, etc.) reflète la diversité et l’identité de notre territoire, tout en représentant un secteur économique non négligeable. Or, aujourd’hui  de nombreuses structures qui animent la vie culturelle font face à des contraintes économiques importantes. Afin de préserver et renforcer la vie culturelle locale, Volt propose de diversifier et augmenter les subventions municipales accordées aux associations et autres acteurs culturels, notamment à but non lucratif. Une réflexion sur le suivi de Lille 3000, qui concentre de nombreuses ressources, doit également être menée. En plus, la ville doit faciliter au maximum l’organisation d’événements culturels, par exemple par une réglementation et des démarches administratives simplifiées et la mise à disposition d’un soutien logistique et matériel (prêt de salle, de véhicule etc). Les services de la Maison des Associations de la ville de Lille doivent être développés pour devenir plus efficaces et mieux adaptés aux besoins des associations, tout en élargissant leur couverture à l’ensemble de la MEL. Par ailleurs, il convient d’honorer davantage le travail des bénévoles, qui jouent un rôle essentiel dans la dynamique culturelle locale, par exemple en leur offrant des réductions dans des équipements sportifs/culturels de la MEL).